Je me suis réveillé ce matin avec un drôle de rêve en tête. J’avais rêvé que j’étais entraîneur d’une équipe de football, féminine, roumaine… Et je me suis dit « T’es vraiment à la masse, Stef !».  Mais comme j’aime bien analyser les choses, interpréter les rêves, je me suis posé quelques questions et j’ai réfléchi sur mon environnement. Evidemment les rêves sont souvent des expressions de la vie actuelle, de désirs ou d’espoir. Je me souviens avoir parlé avec une jolie banquière roumaine qui venait de Timisoara et c’est vrai que j’ai été à Bucarest en mai… Mais pourquoi du foot féminin ? Parce que ce n’est pas aussi populaire que le foot masculin et que j’aime les défis ? J’adore les missions impossibles…

Puis je me suis rappelé les articles que j’écris pour le Mag de mon association, novelas asbl, pas de publicité, je sais… Et tout est devenu clair…

Vous connaissez Timisoara ? Moi je savais que ce nom m’était familier et le 9 novembre, je me suis rappelé… Les massacres… et la chute de Céocescu, le Mur de Berlin… et je pensais à tous ces jeunes, ces moins de 20 ans… « Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître », Charles Aznavour… et je me suis mis à pleurer, o pas comme une madeleine, non mais les larmes étaient présentes, la tristesse montait en moi. Parce que c’était à une époque pas assez lointaine… On nous a parlé de la seconde guerre mondiale, des juifs, des camps de concentration, de la mort en masse. On en a fait des films, des mémoriaux, on essaye de ne pas oublier. Mes parents sont nés en 1940 mais ils n’ont pas vraiment de souvenirs de la guerre. Moi-même je n’ai des images que des films ou des lectures. Et c’était loin, 70 ans, c’est loin, trois générations presque. Et moi je pense à 1989 ans… même pas une génération et rien n’a changé… « Non non rien a changé, tout tout a continué hey hey… » Les Poppies. 

Alors dans la foulée je me suis rappelé de l’époque des années 70 ou le peuple noir, la nation noire comme disait Malcolm X devait se battre contre les blancs parce que les blancs ne voulaient pas d’eux dans leur ville, dans leur vie, ni dans leur équipe de football américain. Pourtant aujourd’hui les plus grands athlètes américains sont tous des noirs, sans oublier les basketteurs et ils en sont fiers… Et aujourd’hui chez nous, vous trouvez que c’est mieux ?

Moi j’ose penser qu’il y a eu des améliorations mais que les victimes ont changé de couleurs, d’apparence. Le racisme n’est plus aussi direct, il est plus sournois… Mais comme je n’ai que quelques minutes pour évoquer le sujet, je vous laisse simplement y réfléchir avec un poème, une fable que j’ai écrite il y a plus de 10 ans, les cygnes…(voir Affabulations et tribulations poétiques)

Novelas asbl sera au salon du livre jeunesse de Namur du 19 au 23 octobre